Le commentateur Jamas a répondu à notre question de mars dernier, « Quel serait un juste niveau d’indemnisation pour les élus ? » :

« Le salaire moyen d’un patron de PME (20 à 50 personnes) est de l’ordre de 4000 euros mensuels nets. C’est à peu près à mon sens le niveau auquel devrait se situer l’indemnité globale d’un député ou sénateur.

Un patron doit prendre des décisions importantes sur l’avenir de sa société, trouver des commandes, gérer les approvisionnements et les factures, le personnel, faire des budgets et des exercices annuels si possible en bénéfice ou a minima à l’équilibre, être responsable face à la loi des agissements de sa société, rendre des comptes à ses actionnaires, ne pas compter ses heures au boulot.

Un député ou sénateur doit écouter ses électeurs et faire remonter les doléances, gérer son personnel de collaborateurs (2 à 5 personnes), approuver des budgets qui sont en perpétuel déficit alors qu’ils devraient être à l’équilibre (voyez le parallèle avec le chef d’entreprise), diffuser les éléments de langage préparés tout cuits par le groupe ou le parti.

Il doit aussi, c’est vrai, se pencher sur des textes de loi bien souvent abscons, proposer de temps en temps un truc à lui, ce qui nous vaut l’inflation législative et réglementaire qui nous mine, ne pas compter aussi de son temps pour aller inaugurer un jeu de boules ou participer à une fête de village.

Tout cela, ça vaut à mon sens de l’ordre de 4000 euros mensuels nets… tous avantages annexes compris (retraite en régime spécial, indemnités non justifiables, prêts à taux préférentiel, voyages d’étude sous les cocotiers avec Madame, buvette et restaurant de l’assemblée à prix cassé…) car le patron de PME n’en a pas ou très peu en ce qui le concerne, sinon il tombe sous le coup de l’abus de bien social. »

Observatoire Corruption

Contribuables Associés contre la corruption et pour la transparence de la vie publique.