Statut du parlementaire : le quasi sans-faute de… Julien Dray
L’ancien député Julien Dray fait plusieurs propositions sur le statut du parlementaire qui rejoignent les nôtres. Malgré quelques bémols.
L’ancien député Julien Dray fait plusieurs propositions sur le statut du parlementaire qui rejoignent les nôtres. Malgré quelques bémols.
La législature s’est terminée le 22 février, sans que les sénateurs ne se soient saisis des deux textes. Ils ont en revanche trouvé le temps, dans ce court intervalle, de modifier le délai de prescription pénale des infractions dites « occultes » ou « dissimulées », comme les détournements de fonds publics ou les abus de biens sociaux.
C’est parce que les électeurs-contribuables de demain ne peuvent pas s’exprimer que le suffrage universel doit être renforcé par des garde-fous qui limitent le vote d’aujourd’hui en considération des générations futures.
Pourquoi ne pas imaginer une procédure référendaire dans laquelle serait soumise au suffrage universel une grille de rémunération des parlementaires et des membres du gouvernement (graduée de 1000 en 1000 et forcément inférieure au niveau actuel, clairement excessif) ?
Brigitte Astruc-Daubresse est à la fois 2e adjointe du maire de Lambersart et assistante du député de la 4e circonscription du Nord, deux mandats exercés par son mari. Un cumul de fonctions illégal.
Guillaume Meurice (France Inter) et François Ruffin (« Fakir ») proposent de rémunérer les députés au salaire médian (1700 euros net mensuels) au lieu des 11.000 actuels. Alain Dumait, fondateur de Contribuables Associés, prône lui le bénévolat des mandats électifs.
Le problème de la corruption ne tient pas aux personnes, il tient à un système qui décourage les mieux intentionnés et conserve les plus douteux.
Le chercheur Benjamin Monnery démontre faits à l’appui l’inanité du plaidoyer (pro-domo) des parlementaires népotiques qui seraient, selon eux-mêmes du moins, plus efficaces.
Démissionnaire de Matignon le 6 décembre dernier, l’ancien Premier ministre a automatiquement récupéré son siège de député de l’Essonne un mois plus tard. Occupé par la campagne de la primaire socialiste jusqu’au 29 janvier, il a ensuite décidé de prendre quelques semaines de repos après sa cuisante défaite au second tour face à Benoît Hamon. Et la législature s’est terminée le 22 février sans qu’il soit revenu une seule fois au Palais-Bourbon. Mais on suppose qu’il a vu la couleur de ses indemnités parlementaires.
Adjointe au maire du 18e arrondissement de Paris Daniel Vaillant jusqu’en 2014, Myriam El Khomri était en même temps l’assistante parlementaire du député… Daniel Vaillant. Un mélange des genres illégal.