Eudes Baufreton, délégué général de Contribuables Associés, salue la pression de l’opinion qui a conduit le député-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) à se retirer de la course aux élections législatives de 2017.
On avait fini par croire qu’il était intouchable à force d’être réélu en dépit de ses multiples condamnations et mises en examen : finalement, Patrick Balkany, député de la 5e circonscription des Hauts-de-Seine, renonce à se représenter aux élections législatives de 2017.
 
La raison qu’il donne officiellement est qu’il entend respecter la loi organique de 2014 sur le non-cumul des mandats et ainsi se consacrer pleinement à la ville dont il est le maire, Levallois-Perret.
 
La véritable raison est tout autre : après sa réinvestiture automatique en tant que député sortant, le scandale dans l’opinion a été tel qu’il n’avait plus d’autre choix que de renoncer.
 
C‘est en effet la pression des citoyens qui a eu raison de l’investiture de Balkany : dès l’annonce de sa reconduite aux prochaines législatives, une pétition a été lancée sur Change.org et a rapidement recueilli plus de 120.000 signatures, forçant les poids lourds de son parti, « Les Républicains », à lui demander de se retirer, après avoir été muets sur le sujet.
Si ce revirement du principal parti d’opposition est une bonne nouvelle, nous ne pouvons nous empêcher de noter que Patrick Balkany n’aurait jamais dû pouvoir revenir en politique. Le problème ne se poserait en effet pas si Balkany avait été rendu inéligible à vie après sa condamnation pour prise illégale d’intérêts dans les années 1990.
 
Et si Contribuables Associés était au départ seul à défendre cette idéeelle fait désormais son chemin dans les institutions, avec une disposition du projet de loi « Sapin 2 » prévoyant l’inéligibilité à vie des élus condamnés pour corruption.
 
Si elle est adoptée, cette mesure devrait permettre de faire le ménage au sein du monde politique. Rien que ces derniers jours, on apprenait notamment :
Aussi scandaleuses soient ces condamnations et mises en examen à répétition, elles sont néanmoins le signe que les choses sont en train de changer. Des pratiques qui ne suscitaient l’intérêt ni des médias ni des tribunaux il y a encore quelques années sont désormais régulièrement dénoncées, poursuivies et condamnées, sous la pression de l’opinion publique.
 
Nous sommes fiers d’avoir pris notre part dans cette évolution encourageante des mentalités.

Observatoire Corruption

Contribuables Associés contre la corruption et pour la transparence de la vie publique.